La Conférence ministérielle de la Francophonie a validé le report du 18e Sommet de la Francophonie. On s’attendait à une telle confirmation après que près de cinquante États ont été sollicités pour boycotter cet évènement et que les meneurs de cette campagne, sont malheureusement tous tunisiens. Mais maintenant qu’il n’y a plus de doute et que le verdict est tombé, comment va réagir la Tunisie ? Va-t-on courber l’échine et laisser passer la crise, en attendant des jours meilleurs, ou doit-on montrer les dents ? Ce n’est pas une question de diplomatie, c’est une question de prestige de l’État et de souveraineté nationale. Et la riposte tunisienne devrait être à la hauteur des attentes des Tunisiens.
Erdogan a remonté les bretelles à dix ambassadeurs du G20 qui ont publié une déclaration commune portant sur une question de politique interne à la Turquie. Ils ont fait machine arrière. En Tunisie, cinq ambassadeurs ont fait la même chose, motus et bouche cousue. La France décide unilatéralement de réduire de 30% les visas aux Tunisiens, on ferme l’œil. Ce n’est pas en adoptant une posture conciliante mais compromettante que les autres pays vont nous aimer plus. Il est temps de dire les choses telles qu’elles sont même si cela risque de toucher l’orgueil de certaines puissances. C’est pour dire pourquoi ne pas claquer la porte de l’OIF du moment qu’on ne barbote plus dans un bain de miel ?. Car notre souveraineté nationale passe avant tout autre intérêt, aussi important soit-il.
La Tunisie, outre le fait qu’elle a pris des mesures contre ceux parmi les Tunisiens qui ont eu recours à ce procédé pour faire pression sur notre pays, ne devrait pas se limiter à ce seuil. L’OIF doit savoir aussi comment traiter avec un pays indépendant. Certes, agir de la sorte est un fait désolant et navrant mais on ne doit laisser personne nous marcher sur les pieds, même l’OIF. L’organisation de ce sommet n’apportera rien à notre pays, son annulation par la Tunisie ne nous coûtera rien non plus. L’OIF a besoin de leçon.